L’équipe de NatiFIv a pu récemment assister à une conférence de Mr André Cicolella : chimiste, toxicologue, chercheur français en santé environnementale et spécialiste de l’évaluation des risques sanitaires (Institut national de l’environnement industriel et des risques INERIS).
Ce passionné défenseur de notre environnement étudie sans relâche l’impact des polluants de l’industrie sur notre santé et alerte le public et le monde politique via son Réseau Environnement Santé (RES).
Il étudie notamment l’impact des « perturbateurs endocriniens » sur la fertilité.
Ces composés chimiques peuvent avoir une action de dérèglement du système hormonal, et ce même à dose faible, avec un effet potentialisateur si l’individu se retrouve exposé à un « cocktail » de plusieurs perturbateurs différents.
Le Bisphenol A, les phtalates et autres parabens sont autant d’exemples de ces composés.
Les études animales chez la souris montrent des troubles de la fertilité à la génération 1 née de mères exposées à ces composés pendant la grossesse. L’effet transgénérationnel pourrait même se poursuivre aux générations 2 ou 3. Des anomalies génitales comme un défaut de migration testiculaire ou des diminutions de la concentration spermatique sont plus fréquentes.
Par ailleurs, chez l’humain, l’implantation embryonnaire serait moins aisée si la future mère présente des taux sanguins élevés de ces composés.
Au total les études scientifiques de causalité continuent cependant, tout comme l’interdiction du Bisphenol A a été admise, certains composés sont à éviter en pré-conceptionnel et lors de la grossesse.
Comment faire pour les reconnaitre et limiter votre exposition ?
Je vous invite à vous rendre sur la page du RES qui comprend la liste des principaux perturbateurs et les moyens de les contourner.
Dr Véronique Boulard
Gynécologue
Responsable clinique NatiFIv